Mustache Sabotage …
Les objets du quotidien reprennent la main et changent le
cours des choses. Des histoires sans queue
ni tête pour des personnages
aux têtes refaites
Toutes les œuvres de cette collection sont disponibles ici
- Chuck Zelowski était un des plus gros fournisseurs de bétail de tout le Texas. Le gouverneur lui mangeait dans la main et il parlait d’égal à égal avec les plus grosses fortunes pétrolières de l’état. En ajoutant à cette réussite financière sa situation personnelle et son mariage réussi avec Miss San Antonio 1956, on se rend compte que tout lui sourit. Quelques années plus tard, il mourra dans d’atroces souffrances, perdu seul dans le désert, victime d’un coup de sabot d’une vache qu’il poursuivait depuis plusieurs heures. Quand ses proches le retrouvèrent, il avait mangé sa chemise et gisait le corps déchiqueté par les coyotes.
- Une famille américaine, tout à sa joie de se retrouver ensemble devant son habitation.
- Charles-Victor aimait la vitesse plus que tout. c’était une véritable tête brulée qui ne vivait que pour sa passion. Il pilotait son engin par monts et par vaux, la poignée dans le coin et n’avait peur de rien. Un jour, un tracteur surgit d’un petit chemin et CV ne l’évita que de justesse. Cette expérience le refroidit à jamais, ses cheveux se teintèrent de blanc instantanément et il passa à la voiturette électrique.
- Cynthia enchainait les figures sur son skate en ce bel été 1978. Elle passait désormais tous les tricks connus des plus grands mais ce qui l’intéressait plus que tout en réalité, c’était le pouvoir que pouvait lui donner l’argent qu’elle amasserait dans sa vie. Cinq ans plus tard, elle serait à la tête d’une compagnie de vêtements de sports pour personnes de grandes tailles, des gros quoi … Dix ans plus tard, elle vendrait des saucisses à la sortie du métro new-yorkais, emportée par le krach de 1987. La roue tourne …
- Steven était un baroudeur, il parcourait la planète en long en large et en travers. Mais ce qu’il préférait par-dessus tout, c’était le moment où il montrait ses films de vacances à ses amis. On louait son sens du cadrage, de l’image inédite. Il ne montrait pas toujours les moments les plus intimes de ses voyages. Quand on avait de l’argent, on pouvait toujours tout faire dans ces pays.
- Jean-Pilip était désocialisé depuis son adolescence lorsqu’il avait fuit la maison de sa grand-mère qui l’élevait depuis la mort de ses parents. Il ne supportait plus l’odeur des chats qui avaient fini par coloniser la maison. Enchainant les menus larcins, il survivait dans un petit appartement, entouré de ses chiens ramassés dans le caniveau. Un jour de beuverie, il finira bouffer par ses compagnons à quatre pattes.
- Jenny adorait les fleurs, leurs couleurs chatoyantes, leurs arômes profonds, leurs pétales légers, tout lui emplissait le cœur d’une joie de vivre indicible. Mais ce qui la satisfaisait le plus, c’était la coupe brutale de leur tige et le pouvoir de les piétiner ensuite. Après ces grandes séances jubilatoires, elle restait prostrée des heures, reprenant figure humaine avant l’arrivée de son mari.
- Dwight parcourait son pays au guidon de sa moto depuis deux ans. Il ne passait que rarement plus de trois jours au même endroit, menant une vie de liberté et de vent dans les cheveux. Depuis qu’il s’était entiché de ce chien errant, de nouvelles questions surgissaient dans son esprit : une sacoche de moto était-elle la meilleure place pour élever un chiot ? Est-ce que ce mode de vie itinérant n’allait pas à l’encontre des principes que Dwight voulait inculquer à son chien ?
- Rodolphe était scout depuis bientôt une dizaine d’années. Il avait affronté plusieurs générations de garçonnets sous les tentes dans une ambiance moite. Ces affrontements l’avaient formé et avaient fait de lui ce qu’il était devenu. Trente ans plus tard, il deviendrait un des criminels les plus recherchés dans le nord de la France, chassant les enfants en uniforme à son tour. Il tombera lorsqu’un policier nain le prendra sur le fait et l’arrêtera, mettant fin ainsi à la terreur qui régnait sur le Nord.
- Josepha et Britanny n’en pouvaient plus des jeux puérils de leurs idiots de cousins. Alors elles décidèrent ensemble de ne plus s’occuper des garçons … jamais … Josepha ne put tenir à l’adolescence tandis que Britanny arriva à les remplacer avantageusement.
- Jeffrey Columbine, 7 ans, a des problèmes de vue. Ses parents, forts d’une couverture maladie conséquente, n’hésitent pas à le faire opérer pour qu’il puisse avoir un nouveau viseur laser. Il fera des ravages à l’école.
- Pierre-Jean est un homme moderne, il est donc pressé, pressé d’avoir un corps parfait, pressé d’amasser des millions. Son jogging satiné qu’il ne quitte plus l’a rendu célèbre dans le milieu de la finance.
- Henriette arrivait au crépuscule de sa vie et elle se souvenait. Elle se souvenait de ses jeunes années où elle avait eu l’imprudence de flirter avec une personne n’ayant pas la bonne nationalité. Elle le paya le prix fort mais elle ne regrettait pas ses quelques années d’insouciance et de bonheur.
- Lizbeth « Babe » Arusky profitait en plein de son physique avantageux pour escroquer les riches hommes d’affaire pouvant se permettre de prendre l’avion dans les années 50. Dès qu’ils la voyaient arriver, leur coeur faisait un bond et ils étaient prêts à tout pour ramener cette bombe dans leur lit.
- Bill et Jeffrey s’essayent à la manipulation génétique. En moins d’un quart d’heure, ils arrivent à faire pousser plusieurs hectares de blé. Une avancée décisive pour le tiers-monde ou une nouvelle collection de voitures de sport ?
- Soirée échangisme pour la famille Smokers. Monsieur brûle d’impatience pendant que Madame est déjà toute ouverte. Vivement la suite de la soirée !!!
- Mary-Ann avait une vie rêvée : un mari ingénieur qui bien que volage assurait un train de vie conséquent, des enfants bien qu’envahissants plutôt réussis, des amis, une grande maison complétée d’un barbecue, un chien de toute beauté, bref une vie parfaite. Mais son penchant pour l’alcool, qu’elle avait découvert lors de son élection de reine du bal de promo du lycée, l’avait complètement transformée : elle ne vivait plus que pour ça désormais.
- Bernard aimait l’ordre et depuis que ses parents lui avaient offerts un pistolet à grenaille pour Noël, c’est lui qui dirigeait la maison. Sa mère avait intérêt à bien tenir son intérieur laissant son père travailler comme un damné pour rapporter de quoi faire vivre le ménage. La seule fois où Bernard s’était fâché, son père en avait été quitte pour 8 jours d’ITT. Vivement son anniversaire pour qu’il puisse disposer d’objets contondants pour administrer des châtiments corporels.
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